soirée conte par Alixe Sylvestre

Lecture de trois contes
originaux par l’autrice

accompagnée par Didier Lenhardt, talking pianist

samedi 20 novembre 2021

à 20h

entrée libre

réservation obligatoire

 

Dames de cour et filles de la mer

 
Programme de la séance :
 
Fruits de la passion. (Inédit)
Le cœur brisé. (Inédit)
Les filles aux cheveux d’algues. (Conte du recueil éponyme paru en 2018, illustré par Stéphanie Gysin et préfacé par Apolline Huin)
Les deux premiers contes vous emmèneront dans une époque révolue non identifiée où s’aiment et se déchirent des gens de cour animés par la passion. Des scènes au goût doux-amer composent une intrigue signifiante sur le thème de l’amour tourmenté.
 
Le dernier conte vous transportera dans une curieuse maison blanche, au bord d’une mer inquiétante. Là aussi des personnage bien typés se déchirent… Pourrait-il en être autrement ? Chacun sait que les gens heureux n’ont pas d’histoire…
D’où sort-il ce sinistre pêcheur, et cette femme trop douce pour lui ?
Sont-ils de chair et d’os ?
 On en doute, surtout quand apparaissent ces étranges créatures aux cheveux d’algues qui mènent une cruelle sarabande et qui s’en retourneront d’où elles sont venues, sans livrer leur mystère.
 
Un conte, c’est pluriel, ça dit tout de vous et en même temps ça ne dit rien. C’est un voyage qu’on fait sans bagages et qui ne laisse presque aucune trace. Au retour, on n’est même pas capable de dire où on est allé.

                                                                                                                     

Alixe SYLVESTRE

Après une maîtrise de Lettres modernes consacrée à François Mauriac, obtenue à la faculté de Nancy,  Alixe Sylvestre a été journaliste à L’Est Républicain durant vingt-sept ans.
Ses articles étaient signés Simone Schmitzberger, tout comme ses œuvres pour la jeunesse, parues chez Bayard, Nathan, Flammarion. Son album Tu m’aimes, dis ? publié au Père Castor, a fait l’objet de rééditions et traductions.
Poète, elle est l’auteure de textes parfois  étudiés en classe et c’est l’une de ses fiertés. Son recueil de fabulettes cocasses, Drôle de ménagerie a été agrémenté de dessins de Delphine Aubry.
Passionnée par les contes, l’écrivaine en a composé pour toutes les tranches d’âge, dont
Les Contes du Palais perdu,  préfacés par Clair Arthur et illustrés par Sidonie Hollard.
En 2018, elle publie  le roman
La presqu’île aux Oisanges (Editions Territoires Témoins à Nancy) qui a reçu le Prix du salon du livre féminin à Hagondange en Moselle.
En 2019, elle revient au conte pour grands lecteurs avec
Les filles aux cheveux d’algues, un recueil illustré par Stéphanie Gysin, préfacé par Apolline Huin.
Un nouveau roman est paru fin 2019, toujours chez ETT,
La femme au chien jaune qui nous propose un personnage de sexagénaire combative, Irène qui rebat les cartes de sa vie, la retraite venue ,s’autorisant à vivre enfin libre.
Un troisième roman est paru récemment, chez ETT, à Nancy :
Fugue à deux voix qui met en scène une journaliste retraitée de 69 ans face à ses deux petites-filles de 17 ans, des jumelles révoltées qui font ses griffes sur elle, la mamie coriace qui en a vu d’autres.
Alixe Sylvestre exerce aussi sa créativités en réalisant des mosaïques de papiers déchirés ou découpés qu’elle a imprimés en format cartes postales.

 

 

Didier Lenhardt

 

Enfant, j’écoutais avec admiration ma tante Yvonne, très bonne pianiste. Je ne remercierai jamais assez mes parents de m’avoir fait donner des cours de piano dès l’âge de six ans, année où j’ai également appris à nager sous l’eau et faire du ski. Ces trois apprentissages sont liés dans ma tête.

Mon premier professeur de piano était un monsieur atteint de poliomyélite, qui se déplaçait avec difficulté. Il s’appelait Fernand Senentz. J’étais émerveillé et étonné qu’il puisse jouer si bien du piano, alors que ses doigts étaient si gros. Je trouvais qu’il ressemblait à Beethoven. Il m’a fait apprendre mes premières œuvres (Clémenti, Hummel, sonatines de Mozart et Beethoven) en accompagnant mon modeste talent. Parfois, dans les passages délicats, il battait la mesure sur mon épaule. Il m’a fait entrer au Conservatoire de Strasbourg. Le morceau de concours était le premier mouvement d’une sonate de Haydn. Je ne me souviens d’aucune appréhension le jour de l’épreuve, tant mon professeur m’avait donné confiance et moi.  Je suis ému lorsque j’évoque cet homme, qui fut le « père pianistique » de mon enfance.

 

J’ai passé trois années au Conservatoire. J’y ai appris mes premières grandes œuvres, sonates de Beethoven notamment, étudié le solfège et l’harmonie, et accumulé inconsciemment beaucoup de technique. J’ai ensuite quitté le Conservatoire, passé mon baccalauréat, puis fait des études sans rapport avec la musique. La raison semblait l’avoir emporté sur la passion. Mais il n’en fut rien. A 19 ans, un ami, Christian Einhorn, me fit écouter la sonate Waldstein de Beethoven (également connue sous le nom de sonate « L’Aurore »…), jouée par Claudio Arrau. La révélation fut immense : une sonorité parfaitement maîtrisée, produite par le pianiste, et non par le piano. Je n’eus de cesse alors, de comparer les interprétations, essentiellement dans le répertoire romantique. J’adorais Vladimir Ashkenazy pour la parfaite articulation de son jeu, Maurizio Pollini pour sons sens de l’architecture d’une œuvre, et Claudio Arrau pour sa sonorité. Cette liste n’est pas exhaustive, je pense également à Dinu Lipatti, Rudolf Serkin, Sviatoslav Richter, Emil Guilels.

Ces maîtres du piano furent pour moi autant d’interprètes exemplaires, qui guidèrent la deuxième période désormais autodidacte de mon apprentissage, à force d’auditions, de déchiffrage de partitions nouvelles, et de discussions passionnées avec mes amis mélomanes.

 

Pourquoi le projet Talking Pianist ?

 

Je suis né à une époque où les salles de cocnert de musique classique étaient pleines. Cette musique suscitait de l’admiration, y compris  de la part d’amateurs de musique non classique. La baisse de fréquentation des salles, notamment par les jeunes, s’explique en partie par l’explosion des médias, et de l’accès facile à cette musique grâce à internet ; mais il y a je pense une autre raison. L’image « smoking » et « robe de soirée » a pu donner, à tort, l’impression que la musique classique était réservée à une élite d’initiés. Force est de constater que les salles sont moins fréquentées par les jeunes. Malgré tout, le public résiduel des concerts classiques ne diminue pas,  car cette musique répond à un besoin qui dépasse les tendances et les modes. Mais peut-être aussi parce qu’elle contient en germe beaucoup d’autres musiques : elle est le tronc d’un arbre qui a produit de nombreuses branches.

 

Mon projet est de restituer mon répertoire pianistique et d’en faire partager les beautés à tout auditoire, sans distinction de public ni de lieu. C’est pourquoi je propose des récitals pédagogiques dans une ambiance conviviale. Je ne veux pas lasser le public par des propos didactiques. J’ai simplement envie  de faire partager ma compréhension des mécanismes musicaux qui rendent un morceau de musique expressif et émouvant, grâce à des exemples significatifs propres à chaque compositeur, mais également issus du répertoire non-classique. Ces explications parfois humoristiques, interviendront entre les œuvres jouées, afin de ne pas perturber l’audition et l’appropriation de la musique par le public.

Je me considère volontiers et toutes proportions gardées, comme un artisan et un passeur.

 

Brèves:

« L’excellence à la portée de l’amateur » L’Avis de Muttersholtz

« Une prestation étincelante »  Les Dernières Nouvelles d’Alsace

«  Tu ne vas pas jouer à table ! » Sa maman, quand il était petit

«  Un drôle de talent » Les Tanzmatten, Sélestat